Lancée en 1998, la rumeur qui veut que la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole puisse provoquer l’autisme a toujours la peau dure. Retour sur l’affaire Wakefield, cas d’école de fraude scientifique
En Suisse, depuis le début de l’année, 104 cas de rougeole ont été enregistrés, contre 48 en 2018. En Europe, la maladie sévit en Ukraine, en France et en Italie. Aux Etats-Unis, on compte six flambées épidémiques dans les Etats du New Jersey, de Washington, de New York et de Californie. Pour certains parents, la décision de ne pas vacciner leurs enfants est née de la peur que le vaccin provoque l’autisme.
Discréditer le vaccin trivalent ROR faisait partie d’une stratégie planifiée visant à promouvoir un vaccin unique contre la rougeole
Discréditer le vaccin trivalent ROR faisait partie d’une stratégie planifiée visant à promouvoir un vaccin unique contre la rougeole
Tout a commencé il y a plus de vingt ans, le 28 février 1998, par un article publié dans la revue médicale The Lancet par 13 chercheurs et médecins du Royal Free Hospital de Londres sous la conduite d’Andrew Wakefield. Ce dernier rapporte la survenue, chez 12 enfants vaccinés par le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR), d’anomalies gastro-intestinales dans les jours suivants la vaccination et, pour neuf enfants, de signes d’autisme.