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LEPRE : Répertoire des maladies tropicales actives en RDC
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Maladies négligées

La lèpre est une maladie infectieuse chronique due à une bactérie, le bacille Mycobacterium leprae. Elle touche principalement la peau, les nerfs, les membres et les yeux rapidement traitée les séquelles seront moins prégnantes. L’incubation, très longue, est silencieuse, et dure environ 5 ans et peuvent apparaitre après 20 ans. La lèpre débute par une « lépride » indifférenciée. La lèpre fut découverte en 1873 par Gerhard Henrik Armauer Hansen (plus d’infos : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gerhard_Armauer_Hansen). Il en exite deux types.

Les symptômes

L’incubation, très longue, est silencieuse, et dure environ 5 ans et peuvent apparaitre après 20 ans. La lèpre débute par une « lépride » indifférenciée, il s’agit de :

  • Lésions cutanées, non spécifiques, sèches (anhidrose) bien limitées et planes et peuvent être accompagnées de picotements.
  • Plus de sensation de chaleur et de douleurs au niveau de la peau.

Traitées, les lésions cutanées de la lèpre indéterminée se réparent en moins de 2 ans; le malade est alors mis en observation sans traitement puis considéré comme définitivement guéri un an plus tard.

Non traitée, la lèpre indéterminée va évoluer différemment selon la résistance du sujet vers :

  • La lèpre « tuberculoïde » non contagieuse :

C’est la forme du sujet résistant avec allergie cutanée à la lépromine (réaction de Mitsuda positive). Les « léprides cutanées maculo-anesthésiques » sont des taches sur la peau devenues insensibles. Les « léprides papulonodulaires » arrondies sont hypopigmentées et se voient surtout chez l’enfant. Les atteintes nerveuses (névrites périphériques de type hypertrophique) dominent le pronostic. Les nerfs les plus touchés sont le cubital au coude, le sciatique poplité externe, le facial, le radial, le médian… L’anesthésie et les paresthésies sont les premiers symptômes. Les troubles moteurs sont plus tardifs : ce sont des déficits musculaires. Des troubles trophiques (maux perforants plantaires, altération du squelette, fonte musculaire, kératite – inflammation de la cornée – neuroparalytique) sont possibles.

La lèpre lépromatuese contagieuse

C’est la forme du sujet fragile. La réaction de Mitsuda à la lépromine est négative. Les signes généraux sont importants.

Les lésions cutanées sont les « lépromes ». Il s’agit de macules infiltrées et luisantes. Les lépromes papulo-nodulaires touchent le front, les arcades sourcillières, les oreilles, le menton, les membres etc…La cloison nasale peut s’effondrer. Les atteintes neurologiques sont des névrites hypertrophiques et douloureuses. L’atteinte des muqueuses est constante. La rhinite (infection nasale) lépreuse est évocatrice avec jetage purulent et hémorragique. Le cartilage et les os peuvent être atteints. Les atteintes viscérales sont nombreuses mais asymptomatiques : ganglions, foie, appareil génital, kératite,….

Prévention

Eviter les contacts avec les personnes contagieuses, respecter les règles de sécurité et hygiène peut améliorer sensiblement les risques de prolifération. Comme toute maladie au plus tôt s’effectue le traitement au plus grandes sont les chances de ne pas développer un pathologie critique et sans issues car il s’agit d’une maladie mortelle si elle n’est pas traitée et peut être un risque pour une population.

Traitement

Dès le IV° siècle, les Indiens connaissaient un médicament efficace contre la lèpre : l’huile de chaulmoogra, plante du Bengale, qui est encore employée de nos jours. Les lésions ont tendance à régresser spontanément. L’évolution spontanée se fait par des poussées successives fébriles, douloureuses et extensives vers la mort en 10 à 20 ans. Le traitement spécifique peut obtenir le blanchiment des lésions. Le diagnostic repose sur la réaction de Mitsuda à la lépromine, la biopsie cutanée ou nerveuse, la recherche du bacille de Hansen dans le mucus nasal et le suc dermique. Les sulfones (de la famille des sulfamides) sont très actifs (DDS ou Disulone). 

Le traitement préconisé depuis 1981 par l’OMS repose sur la polychimiothérapie (PCT) associant 3 antibiotiques : Dapsone, Rifampcine, clofazimine. Le traitement d’une durée de 6 à 12 mois permet au malade d’être blanchi : il peut reprendre une vie sociale normale à condition de continuer son traitement qui peut durer des années.

Plus d’informations : https://www.who.int/topics/leprosy/fr/

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