Le sida ou (syndrome d’immunodéficience acquise) a été identifié pour la première fois en Amérique du Nord en 1980. Le VIH est répandu partout dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé estime à 36 millions le nombre de décès causés par ce virus dans le monde entier depuis sa découverte. En 2013, environ 35,3 millions de personnes étaient atteintes du SIDA. L’infection est plus fréquente dans les communautés désavantagées sur le plan social mais également les homosexuels, les porteurs d’autres IST (Maladies sexuellement transmissibles). Le virus se retrouve dans le sang, le sperme, le liquide vaginal et le lait maternel des personnes infectées, salive, sueur, … toutefois insuffisamment pour la transmission du virus.
Les rapports sexuels non protégés (vaginales, anales, orales) et l’échange de seringues sont les 2 modes d’infection par le VIH les plus courants en Amérique du Nord, les tatouages, les piercing peuvent également être vecteurs
Le VIH peut également se transmettre sous forme d’infection périnatale et l’allaitement maternel au cours de l’accouchement d’une femme infectée par le VIH. .Lorsque le VIH pénètre dans la circulation sanguine, il envahit des cellules dénommées lymphocytes CD4+essentielles à la réponse immunitaire. Le virus insère ses propres gènes à l’intérieur des cellules qu’il transforme en minuscules fabriques de son information génétique et entraine une augmentation du nombre de virus dans le sang tandis que celui des lymphocytes CD4+ sains diminue se qui entrave la capacité du corps à combattre les infections, le cancer et d’autres affections et rend les personnes plus vulnérables.
Symptômes et Complications
Les symptômes d’une infection par le VIH apparaissent entre 2 et 12 semaines après la contamination. Le virus infeste alors rapidement les cellules immunitaires du sérum sanguin. Les symptômes qui apparaissent au cours de cette phase ressemblent à ceux de la grippe, notamment :
- une diarrhée;
- de la fatigue ou de la faiblesse;
- une fièvre;
- des maux de tête;
- des douleurs articulaires;
- des sueurs nocturnes;
- une éruption cutanée;
- une augmentation du volume des ganglions;
- une perte de poids;
- des infections à levures (dans la bouche ou dans le vagin) persistantes ou fréquentes.
La personne touchée par le VIH est très contagieuse dès l’apparition des premiers symptômes. Ceux-ci disparaissent habituellement au cours de la semaine ou du mois qui suit, et la personne contaminée se sent de nouveau en pleine forme. Les symptômes peuvent toutefois réapparaître occasionnellement. Seul un test de séropositivité au VIH (sida) est révélateur, il faut trois semaines (parfois 3 mois) après l’infection pour que le virus soit détecté. On appelle séroconversion la période pendant laquelle les anticorps se développent et apparaissent dans le sang (seule une analyse sanguine permettra la détection du virus).
Le système immunitaire tente de maîtriser le virus après la disparition des premiers symptômes. Le système immunitaire parvient à tenir le virus en échec durant un certain temps, mais il n’arrive pas à s’en débarrasser complètement. Un grand nombre de personnes se sentiront en pleine forme pendant des années avant que leur système immunitaire ne s’affaiblisse et que le sida évolue. En l’absence de traitement, le sida se développera dans les 10 ans qui suivent la contamination d’environ la moitié des personnes séropositives, d’autres personnes qui résiste plus longtemps se classent parmi les non progresseurs à long terme. Certaines personnes que l’on désigne par le terme de « contrôleurs élites » qui maîtrise le SIDA toute leur vie.
Le terme « sida » désigne la forme évoluée de l’infection à VIH. On définit comme SIDA, le fait d’avoir contracté le VIH et certains types bien précis d’infections (infection « opportuniste ») souvent associée au SIDA. Cette infection peut être d’origine bactérienne, fongique, virale ou parasitaire. Parmi les infections opportunistes, on retrouve la toxoplasmose, la pneumonie à Pneumocystis jerovicii, la méningite cryptococcique, la leucoencéphalopathie multifocale progressive (LMP), le cryptosporidium, le cytomégalovirus et le complexe Mycobacterium avium (CMA). Grâce à l’utilisation de médicaments plus efficaces pour le traitement des infections à VIH, le risque d’infections opportunistes a été considérablement réduit avec les années; toutefois, les personnes atteintes du SIDA devront habituellement prendre des médicaments (comme des antibiotiques) pour prévenir les infections opportunistes. Les personnes atteintes du SIDA qui ne reçoivent aucun traitement sont également plus susceptibles de contracter un cancer, en particulier un cancer du système immunitaire (lymphome). Une autre forme de cancer qui touche fréquemment les personnes atteintes de sida est le sarcome de Kaposi, un type de cancer qui cause des nodules d’un rouge bleuâtre dans les jambes et qui se propage au système lymphatique. Le cancer du col de l’utérus frappe particulièrement les femmes atteintes du sida. Les hommes homosexuels atteints du VIH possèdent également des taux plus élevés d’infection par le virus du papillome humain (VPH), un virus qui est associé au cancer de l’anus.
Les enfants atteints du sida contractent plus communément les infections infantiles habituelles comme la conjonctivite, l’otite moyenne et des angines, mais leurs symptômes sont bien pires que ceux des autres enfants. Une perte de poids anormale, ou « syndrome du dépérissement », est un problème pour environ 20 % des personnes atteintes d’une affection par VIH. Elle est due à une perte inexpliquée d’au moins 10 % du poids corporel normal, elle est associée à une diarrhée chronique (persistant 30 jours ou plus), ou à une faiblesse chronique accompagnée de fièvre (persistant 30 jours ou plus). Le virus infecte occasionnellement le cerveau et entraîne une démence qui empire progressivement.
Diagnostic
Si vous croyez avoir contracté le VIH, seul un test de séropositivité au VIH révèlera la présence du virus dans le sang. Il s’agit d’une démarche volontaire et vous pouvez choisir de la faire anonymement. Vos résultats resteront confidentiels.
Le test de dépistage du VIH peut comporter 2 types d’analyses : un test préliminaire qui détecte les anticorps du VIH et enfin un test de confirmation (sil négatif pas d’autre test nécessaire). Si le résultat du test rapide qui nécessite un prélèvement sanguin par piqûre du doigt est positif pour le VIH, un deuxième test analysé en laboratoire doit être effectué pour confirmer la présence du VIH.
Si l’infection à VIH est avérée, vous discuterez avec votre médecin des options thérapeutiques ainsi que des groupes de soutien et d’autres services susceptibles de vous aider à faire face à la situation. Vous devrez prévenir vos partenaires sexuels (passés, actuels et futurs) pour leur éviter de contracter le VIH. Votre médecin, ou le ministère de la Santé de votre province, est en mesure d’aider vos partenaires en ce qui concerne les tests de dépistage et les traitements nécessaires.
Facteurs de risque
Les principaux facteurs de risques sont les transfusions, les rapports multiples, les personnes qui sont séropositives et ne le disent pas aux partenaires, le manque de soins précoce, les tatouages, les MST déjà existantes, le milieu médical, le manque d’hygiène, les rapports anal, une mauvaise qualité de vie et alimentaire,…
Traitement et Prévention
Le VIH se soigne généralement au moyen d’une polythérapie antirétrovirale hautement active ou HAART (highly active antiretroviral therapy), une puissante combinaison de médicaments anti-VIH. La HAART ne guérit pas le VIH, mais elle permet de diminuer le nombre de virus présents dans le sang, de renforcer le système immunitaire et de ralentir l’évolution de l’affection. Une polythérapie comporte au moins 3 médicaments. Le risque de résistance augmente lorsqu’un plus petit nombre de médicaments est utilisé, quand une dose trop faible est donnée ou quand la prise des médicaments cesse, même pour une courte période. protection comme une digue dentaire (un carré de latex recouvrant le sexe ou l’anus) ou à un préservatif.
Il importe beaucoup d’utiliser ce médicament conformément aux indications du médecin. Si vous oubliez une dose, si vous prenez une dose plus faible que celle dont vous avez besoin ou si vous ne la prenez pas au bon moment, le traitement sera moins efficace et la synchronisation de la prise de vos médicaments, de vos repas et de vos activités quotidiennes peut poser un problème. Il existe actuellement un médicament à dose unique quotidienne. Lorsqu’une personne a contracté le SIDA, elle peut prendre un éventail de médicaments antibiotiques, antiviraux et antifongiques que d’autres personnes ne prennent que pour de courtes périodes de temps pendant qu’elles sont malades. Ces médicaments permettent de combattre les infections opportunistes. Lorsque le système immunitaire de la personne aura commencé à récupérer après le début HAART, le médecin arrêtera de lui administrer plusieurs de ces médicaments. Les personnes souffrant du syndrome de dépérissement peuvent obtenir des traitements adaptés. Renseignez-vous auprès de vos centres de soins et de votre médecin.
Personne n’est à l’abri d’une infection par le VIH. Il existe heureusement des mesures de prévention. Les principales stratégies permettant de prévenir une infection à VIH sont : le rt de préservatifs durant les relations sexuelles (qu’elles soient vaginales, orales ou anales),le choix d’un plus petit nombre de partenaires sexuels, le refus de réutiliser plusieurs fois des seringues ou d’autres ustensiles servant à l’administration de drogues. La prophylaxie pré-exposition (PrPE) permettant à une personne qui n’est pas infectée par le VIH de prendre une dose quotidienne de médicament anti-VIH pour prévenir l’infection.
À moins d’avoir une relation de couple exclusive (dans laquelle aucun des partenaires n’a de rapports sexuels avec une tierce personne) et d’avoir la certitude que ni vous ni votre partenaire n’est séropositi. Dans certains cas, l’un des partenaires est infecté mais le couple, qui désire concevoir un enfant, par exemple, décide d’avoir quand même des rapports sexuels sans protection, faisant courir le risque d’infection à l’autre partenaire. Si c’est votre cas, abordez le sujet avec votre médecin. La maîtrise de l’infection à VIH chez le partenaire qui en est infecté, combinée à une PrPE pour le partenaire non infecté, peut considérablement réduire le risque de transmettre l’infection à l’enfant ou au partenaire non infecté. Les personnes atteintes d’autres infections transmissibles sexuellement (ITS) comme l’herpès, risquent davantage de contracter le VIH durant des contacts sexuel.
Plusieurs facteurs peuvent influencer la période de temps nécessaire au développement du SIDA, notamment la prise de médicaments, le patrimoine génétique, l’agressivité du virus et l’état de santé général et le mode vie de la personne.
La rédaction de sante.cd
AGR