- La maladie à virus Ebola est souvent mortelle chez l’homme. Le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. La maladie à virus Ebola est apparue pour la première fois en 1976, lors de 2 flambées simultanées à Nzara (aujourd’hui au Soudan du Sud) et à Yambuku (République démocratique du Congo). Yambuku étant situé près de la rivière Ebola, celle-ci a donné son nom à la maladie. La flambée qui a sévit en 2014-2016 en Afrique de l’Ouest fut la plus importante et la plus complexe depuis la découverte du virus en 1976. Cette flambée a également comme particularité de s’être propagée d’un pays à l’autre, partant de la Guinée pour toucher la Sierra Leone et le Libéria. La flambée qui sévit actuellement (2018-2019) dans l’est de la RDC est très complexe et l’insécurité a des conséquences délétères sur les interventions de santé publique. La famille de virus Filoviridae compte 3 genres: Cuevavirus, Marburgvirus et Ebolavirus. Six espèces ont été identifiées chez Ebolavirus: Zaïre, Bundibugyo, Soudan, Reston, Forêt de Taï et Bombali. Le virus à l’origine de la flambée 2014-2016 en Afrique de l’Ouest appartient à l’espèce Zaïre (Extrait site de l’OMS). On pense que les chauves-souris frugivores de la famille des Pteropodidés sont les hôtes naturels du virus Ebola. Celui-ci s’introduit dans la population humaine après un contact étroit avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés comme des chimpanzés, des gorilles, des chauves-souris frugivores, des singes, des antilopes des bois ou des porcs-épics retrouvés malades ou morts dans la forêt tropicale. Il se propage ensuite par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang ou des liquides biologiques ou humaine décédée des suites de cette maladie.
Symtpômes
La durée d’incubation varie de 2 à 21 jours. Tant qu’ils ne présentent pas de symptômes, les sujets humains ne sont pas contagieux. Les symptômes peuvent apparaître brutalement et sont notamment les suivants: fièvre, fatigue, douleurs musculaires, céphalées, mal de gorge. Ils sont suivis de vomissements, de diarrhée, d’une éruption cutanée, de symptômes d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes (par exemple, saignement des gencives, sang dans les selles). Les analyses de laboratoire révèlent une baisse de la numération leucocytaire et plaquettaire, ainsi qu’une élévation des enzymes hépatiques. La maladie est difficile à distinguer car les symptômes sont similaires au paludisme, fièvre typhoïde et méningite. Il faut donc des dispositions complémentaires tel que : titrage immunoenzymatique (ELISA);tests de détection par capture de l’antigène; test de séroneutralisation;transcription inverse suivie d’une réaction en chaîne par polymérase (RT-PCR); microscopie électronique;isolement du virus sur culture cellulaire. On recommande fortement d’envisager l’utilisation de tests diagnostiques, susceptibles d’avoir eu une évaluation indépendante et internationale test TAN (automatisés ou semi-automatisés).
Les échantillons préférés pour le diagnostic sont les suivants: Sang total prélevé sur EDTA chez les patients vivants présentant des symptômes. Échantillon de liquide prélevé dans la sphère orale et conservé sur milieu de transport universel chez les patients décédés ou si le prélèvement de sang n’est pas possible. Les échantillons provenant des patients présentent un risque biologique extrême. Par conséquent, les analyses de laboratoire effectuées sur les échantillons non inactivés devraient respecter les conditions de confinement les plus rigoureuses possible. Tous les échantillons biologiques doivent être placés dans une boîte d’emballage triple (3 couches successives) pour le transport national ou international (extrait OMS).
Facteurs de risques
Les contaminations suites à la nutrition par animaux malades, isolement des cas, prévention, suivi des patients guéris, mesures de précaution sanitaires, mesure préventives pour le personnel hsopitalier.
Prévention et Traitement
La réhydratation de soutien par voie orale ou intraveineuse et le traitement des symptômes spécifiques améliorent les taux de survie. Le taux de létalité moyen est d’environ 50%. Au cours des flambées précédentes, les taux sont allés de 25% à 90%. La participation de la communauté est essentielle pour juguler les flambées. Un vaccin est testé positivement e Guinée et en RDC sur quelques 5000 cas – ce processus s’avère concluant mais doit encore être validé à long terme..
« Dans le cadre de la flambée qui sévit actuellement (2018-2019) en RDC, le premier essai contrôlé randomisé jamais réalisé avec plusieurs médicaments est mené pour évaluer l’efficacité et l’innocuité des médicaments utilisés dans le traitement des patients infectés par le virus Ebola selon un cadre éthique élaboré en consultation avec des experts dans ce domaine et la RDC » Source OMS. La prévention s’oriente vers :
- Réduction du risque de transmission entre les animaux sauvages et l’homme
- Réduction du risque de transmission interhumaine
- Mesures d’endiguement de la flambée
- Réduction du risque potentiel de transmission sexuelle.
- Les agents de santé doivent prendre des précautions plus importantes au vu de la contagion.
Pour être efficace, la lutte doit se fonder sur un ensemble d’interventions: prise en charge des cas, mesures de prévention des infections et de lutte, surveillance et recherche des contacts, services de laboratoire de qualité, inhumations sans risque et dans la dignité et mobilisation sociale. Il n’existe pas de vaccin, mais des tests sont effectués en guinée et en RDC, lorsque les précautions anti-infectieuses n’ont pas été strictement appliquées. Les rites funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission. Les sujets atteints restent contagieux tant que le virus est présent dans leur sang.
La persistance du virus demande des mesures particulières pour les personnes ayant été infectées doivent suivre un traitement spécifique, tout comme les mères allaitantes ou enceinte ou l’ayant étés. Le virus restant présent dans le sperme des mesures de précautions sont également a prendre lors de rapports sexuels.
La rédaction